GIGI
25 ANS • orthophoniste débutant • FEAT. EVAN MOCK/div>
Gigi c’était pas son nom.
Gigi c’était un surnom de merde, pour cacher un prénom de merde.
Mais Gigi, c’était toujours mieux que son prénom de merde, alors Gigi, il accepte qu’on l’appelle avec un surnom de merde.
C’est la loi de la jungle, un peu. Gigi, il se faufile entre les contraintes du jeu.
On peut pas dire qu’il est très intelligent. On dirait même qu’il a une tête de con. Mais qu’il est con, ça vous pouvez pas l’dire.
Gigi, son boulot c’est de faire parler les vieux ;
même s’ils ont plus de dents.
C’est pas beau à voir, mais lui, ça lui convient.
Il a pas le look. Il a le look d’un clochard ou d’un anarchiste comme dirait sa mère.
Même si elle n’a jamais vu d’anarchiste de sa vie.
L’en sait rien pourquoi il a voulu décoller Gigi.
Il n’a pas besoin de raison pour faire les choses.
Il écoute souvent son instinct… et c’est tout.
Portrait
Moi je. Toi tu.
Eh, oh, Gigi.
Ta braguette est ouverte.
Ah oui, bon. Merci, Maman.
C’est son premier réflexe en se redressant.
Checker sa braguette. Il sait pas pourquoi, l’est toujours ouverte. Sans doute un défaut de fabrication.
« Maman ? » il parvient à prononcer, faisant fi de l’haleine de chacal qui colle à ses gencives.
Gigi ne va nul part sans sa mère. Elle le colle comme le PQ se glisse sous les escarpins de la plus garce de vos collègues.
Ce n’est pas très sain, c’est vrai. Mais à l’exception de son look de clochard anarchiste, Gigi est tout ce que sa mère a toujours voulu qu’il soit.
Pour une fois, Gigi, il oublie sa daronne alors qu’il pose ses deux pieds sur un truc humide et cyclindrique.
La seconde d’après, Gigi, il rend plusieurs siècles de macération intestinale sur un véritable massacre.
Eh, oh, Gigi.
Ta braguette est ouverte.
Ah oui, bon. Merci, Maman.
C’est son premier réflexe en se redressant.
Checker sa braguette. Il sait pas pourquoi, l’est toujours ouverte. Sans doute un défaut de fabrication.
« Maman ? » il parvient à prononcer, faisant fi de l’haleine de chacal qui colle à ses gencives.
Gigi ne va nul part sans sa mère. Elle le colle comme le PQ se glisse sous les escarpins de la plus garce de vos collègues.
Ce n’est pas très sain, c’est vrai. Mais à l’exception de son look de clochard anarchiste, Gigi est tout ce que sa mère a toujours voulu qu’il soit.
Pour une fois, Gigi, il oublie sa daronne alors qu’il pose ses deux pieds sur un truc humide et cyclindrique.
La seconde d’après, Gigi, il rend plusieurs siècles de macération intestinale sur un véritable massacre.
Paysage
Gigi c’était pas son nom.
Gigi c’était un surnom de merde, pour cacher un prénom de merde.
Mais Gigi, c’était toujours mieux que son prénom de merde, alors Gigi, il accepte qu’on l’appelle avec un surnom de merde.
C’est la loi de la jungle, un peu. Gigi, il se faufile entre les contraintes du jeu.
On peut pas dire qu’il est très intelligent. On dirait même qu’il a une tête de con. Mais qu’il est con, ça vous pouvez pas l’dire.
Gigi, son boulot c’est de faire parler les vieux ;
même s’ils ont plus de dents.
C’est pas beau à voir, mais lui, ça lui convient.
Il a pas le look. Il a le look d’un clochard ou d’un anarchiste comme dirait sa mère.
Même si elle n’a jamais vu d’anarchiste de sa vie.
L’en sait rien pourquoi il a voulu décoller Gigi.
Il n’a pas besoin de raison pour faire les choses.
Il écoute souvent son instinct… et c’est tout.