DIANA

Diana est actuellement hospitalisé au Lockhart Memorial Hospital[/i] pour des troubles importants de la personnalité. Elle se fait souvent passer pour une personne qu'elle n'est pas, préférant s'inventer des vies plutôt que d'accepter sa propre personnalité. Son jeu préféré ? Se faire passer pour une infirmière. Elle est très observatrice, et après quelques jours seulement à l'hôpital, elle a réussi à en apprendre suffisamment pour jouer ce rôle de façon convaincante avec les autres patients. Elle n'a par contre aucune connaissance médicale, et il lui arrive parfois de bidouiller de façon malencontreuse les dosages des autres patients. Son rêve serait de sortir pour de bon de l'hôpital, mais en même temps ça lui fait peur, de se retrouver dans le monde extérieur où elle n'a plus aucun repaire, quand l'hôpital est devenu sa deuxième maison. A force de se faire la malle de sa chambre et de se balader en blouse blanche un peu partout, elle connait le bâtiment comme sa poche. Ce qui a un petit côté rassurant dans son quotidien complètement déstabilisé.

Diana est loin d'avoir eu une enfance facile. Un père absent, une mère qui ne voulait pas d'elle et qui lui a bien fait sentir. Rends-toi utile Diana. Bouge ton cul Diana. Va récurer les chiottes Diana. Et quand le travail n'était pas bien fait, c'était les coups, le détergent, la javelle, à avaler d'une traite, s'il vous plait. Enfant unique, souvent retirée de l'école pour concilier les bleus trop visible qu'une institutrice attentive aurait pu repérer et déclarer. Alors, elle n'avait pas beaucoup d'amis, la petite Diana. C'est comme ça qu'elle a commencé à développer ses multiples personnalités. D'abord pour se tenir compagnie, tout simplement. Ce n'était qu'un jeu d'enfant innocent qui essaie de remettre un peu de paillettes dans une vie trop sombre. Mais en grandissant, il est devenu difficile de faire la différence entre le vrai du faux, de rester Diana, et seulement Diana. Surtout quand l'une de ses personnalités avait beaucoup plus d'aplomb fasse à sa mère, n'hésitait pas à la rembarrer, à se défendre. Puis à fuire la maison, une fois l'adolescence venue. Une partie passée dans la rue, à errer sans but, sans diplôme, sans savoir quoi faire de sa vie. Alors d'un jour à l'autre, elle changeait de rôle, laissait la séductrice prendre le contrôle, ou l'agressive, en fonction des besoins. Jusqu'à ce qu'elle se fasse arrêter par la police après avoir consommer de la drogue, qu'elle passe en salle d'interrogatoire et que ses troubles psychologiques soient exposés au grand jour. Depuis, elle alterne entre les séjours à l'hôpital et les fugues.