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RED

Sam 16 Mai - 17:37
Red


26 ans • Patient • FEAT. gus kenworthy













Portrait


La plus longue nuit vécue, une nuit de plusieurs journées, une nuit attachée à des chaînes et des cordes avec seulement, pour ta survie, une gamelle dans laquelle tu pouvais à peine tremper tes lèvres. Tu pouvais crier, mais personne ne t’entendait ; au loin, dans la pièce d’à côté, son téléphone sonnait. Et toi, tu étais là, victime de son jeu, forçant sur tes liens en vain. Jusque ce qu’ils arrivassent, qu’ils te vissent ainsi, et qu’ils t’expédiassent à l’hôpital après avoir pris ta déposition. Les coups pleuvaient dans tes souvenirs, ourlés de la mousse sortant de sa bouche, de son overdose tandis que toi, la vulgaire pute, pendait là.

Tes parents le sauront, tes amis aussi, tes proches ; en avais-tu vraiment, qui connaissaient ton secret, ton gagne-pain ? Au final, tu seras seul dans cette chambre, seul avec ta playlist triste à écouter Hope Sandoval, effaçant ta musique du travail, tes morceaux sensuels et langoureux. Cela faisait longtemps que tes rêves s’étaient éteints, obnubilé par un seul besoin, un seul objectif : le retrouver. Prouver que tu pouvais être à ses côtés.

Mais la désillusion s’était accaparée de toi, véritable peste de ton âme, et c’est avec le blues en ton sein que tu t’éveillais chaque matin, ou midi, plutôt. Car maintenant que tous savait de quoi tu vivais, tu te ferais ostraciser de tes propres cercles.

L’avenir semblait incertain, malgré tout tu paraissais heureux d’en avoir un, d’avenir, après avoir frôlé la mort dans l’humiliation et l’affliction.  


Paysage


La banalité, la normalité, l’ennui ; l’école, la messe, les devoirs, dormir. Et puis un jour, tes lèvres y trempèrent, dans un verre de bière, dans la clef de la serrure de la norme ; la musique, si forte, te fit danser toute la nuit, l’alcool coula, les baisers s’échangèrent. Peu à peu, tu goûtas à autre chose, pas beaucoup, très peu, pour tester, pour imaginer. Tes parents te voulaient dans un bureau, ou mieux, médecin ou avocat ; toi, tu ne tenais en place, toi tu voulais boire et danse, vibrer et rire, passer tes nuits avec tes amis. Tu disais à tes parents que tu allais en cours, au début tu ne mentais même pas, cependant, rapidement tu n’avais plus assez d’argent pour tes cames, tes opiacées ou ne serait-ce qu’un shoot de vodka bon marché. Et un soir, t’étais encore mineur, un mec t’avait dit que tu étais mignon -il était vieux le bougre, vieux et moche- et qu’il payerait pour t’embrasser. Tout commença avec ses mots et, de fil en aiguille, remarquant que tu pouvais te faire presque dix fois le salaire d’un bureaucrate en un mois, tu as trouvé ta voix. C’était plaisant, tu aimais ça, en vrai.

Mais t’avais arrêté de picoler, du moins à outrance, et de te piquer, de prendre des drogues incongrues, sauf si ton client le demandait (et y mettait le prix, aussi), tu dansais moins et tes parents avaient compris que tu n’allais plus en cours.

Tu mentais en disant que tu étais barman, car tu en avais honte, un peu, de ta situation, tant tout un chacun réclamait à ce que tu enfilasses un costard et un rythme de métro-boulot-dodo. Tu avais même essayé, quelques mois, à l’accueil de la plus grande boîte de Silent Hill. Tu y demeurais encore, à mi-temps, pour les papiers officiels.
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