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LEONARD

Dim 17 Mai - 4:10
LEONARD


52 ANS • PATIENT • FEAT. Lee Byung-Hun













Portrait


Leonard est actuellement fatigué, extrêmement fatigué, et prodigieusement saoulé. Sa sclérose en plaque, détectée il y a dix ans, s’aggrave à chaque poussée davantage et l’a dernièrement paralysé de toute la partie inférieure du corps. Cela fait à présent une semaine qu’il est à l’hôpital alors que la poussée se calme : il alterne actuellement entre le fauteuil roulant et les cannes, en sachant que les médecins espèrent le retour à l’autonomie d’ici deux semaines. Lui voudrait pouvoir reprendre le travail d’ici sept jours, il perd déjà assez d’argent comme ça. Il en a marre des infirmiers qui veulent tout faire à sa place, de son secrétaire qui ne sait rien gérer quand il n’est pas là, et de ce corps qui n’en fait qu’à sa tête.

Heureusement, le sentiment est réciproque et tout le monde voudrait qu’il rentre vite chez lui mais puisqu’il n’habite avec personne et ne veut surtout pas accepter l’aide de son ex-femme ou de son frère (le seul à être au courant de sa maladie), les choses sont très compliquées. Les médecins les plus expérimentés sont majoritairement énervés par cette tête de mule trop fière pour parler de son état à ses proches, et les autres sont surtout effrayés de cet homme sévère, et vétéran avec ça, qui n’utilise clairement pas son charisme d’avocat pour faire ami-ami avec les autres patients. Il pourrait, s’il voulait, sortir les sourires et l’amabilité professionnelle qu’il utilise en tant qu’avocat, mais clairement ici personne n’en vaut la peine. Il n’a pas sa place ici. Il veut rentrer, point barre.


Paysage


Fils d’immigrés coréens, Leonard Hwang a grandi avec la lourde attente de ses parents. Il fallait aller à l’université, briller, exploiter la chance qu’ils n’ont pas eu. Déjà vaillant petit soldat, Leonard a fait de son mieux malgré une situation financière compliquée. Élève brillant, il a cependant fini par perdre sa bourse et a décidé de rejoindre l’armée qui proposait de financer une partie de ses études contre deux à quatre années de service. Il a donné deux ans, laissant sa femme derrière lui, fait  la Guerre du Golfe du haut de ses fragiles vingt-deux ans, et en est reparti en prétendant n’avoir pas été plus perturbé que cela. Il a ensuite repris ses étudiants, réussi le barreau, est passé avocat et, sans rejoindre de firme internationale, a réussi à tenir le bon bout grâce à son cabinet libéral.

Il aime à dire que non, la guerre ne lui a rien fait, mais abordez le sujet avec son ex-femme et vous aurez une toute autre réponse. Malgré les deux enfants qu’ils ont eu après son retour, le couple ne s’est jamais retrouvé comme ils auraient voulu. Avec sa femme, Leonard a aussi dit au revoir à ses deux enfants, qu’il ne voyait qu’un week-end sur deux. Il accuse ce divorce et cette distance lorsqu’on aborde la déception qu’est son aîné, Kevin. Leonard, bien entendu, a imposé sur son fils la même pression qu’il a reçu enfant. J’ai financé moi-même mon collège, je suis allé à l’armée, j’ai fait la guerre, et j’ai réussi ? Quelle est ton excuse, mon fils ? L’art. Le rap. Des idioties que Leonard ne peut pas et refuse de comprendre. Cet insupportable garnement de bientôt trente ans pourrait bien être mort que Leonard en parlerait moins à son entourage. Il le voit, parfois, pour de l’argent, bien sûr.

Depuis dix ans, Leonard se bat avec le diagnostic de sa sclérose en plaques. Assez littéralement, puisqu’il refuse d’accepter la possibilité qu’il perde peu à peu le contrôle de son corps. Plutôt crever, déclare-t-il parfois avec un peu trop de sérieux. Jusque là ses poussées étaient assez discrètes et les médicaments efficaces pour endiguer la progression, de sorte qu’il se croyait presque tiré d’affaire. Sa dernière poussée paralysante est un coup dur pour son moral, et il a beaucoup de mal à écouter les médecins qui lui conseillent d’adapter son train de vie et son travail. Et, surtout, de se laisser aider par ses proches.
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